Mémoire des migrations – Fête de la Science 2023
Qui a dit que vous ne pouviez pas prendre part à la recherche scientifique ? Le 6 octobre dernier s’ouvrait l’édition 2023 de la Fête de la Science, événement national et populaire, et avec elle les réjouissances qui en découlent ! Comme chaque année, les laboratoires de recherche de l’université Paul-Valéry Montpellier 3 ont ouvert leurs portes pour partager et valoriser leur travail, permettant ainsi au grand public de s’approprier les enjeux de leurs recherches.
C’est dans cette optique de partage du savoir et pour susciter des échanges autour des migrations liées à l’Italie que le laboratoire ReSO (Recherches sur les Suds et les Orients) animait un atelier sur le thème de la mémoire des migrations. Ouvert au grand public, l’atelier a accueilli tant des étudiant·es que des personnes extérieures au contexte universitaire. Parmi ces dernières, une classe d’élèves d’italien du lycée international Jules Guesde, dont une grande partie partageait des expériences de migration multiples qu’ils avaient non seulement héritées de leurs parents et grands-parents, mais aussi vécues eux-mêmes au cours de la dernière décennie. Pour leur professeure d’italien, Aurélie Manzano, les faire participer à l’atelier du laboratoire ReSO était essentiel pour leur permettre d’explorer la complexité de leurs parcours familiaux.
Sous l’égide d’Isabelle Felici, professeure en études italiennes à l’université Paul-Valéry, les participant·es ont été invité·es à former des groupes de travail centrés autour de personnes-témoin volontaires pour partager leur histoire personnelle. Italie, Maroc, Tunisie, mais aussi Japon, Mexique, Espagne… Grâce à la diversité des parcours des personnes présentes, le choix des expériences à interroger était large. La difficulté résidait dans le choix de la posture à adopter face aux témoins : si une prise de recul est nécessaire pour se dégager de tout préjugé, une certaine sensibilité reste essentielle pour réagir avec pertinence aux émotions susceptibles d’émerger lors du partage d’histoires familiales intimes. Pour relever ce défi, les participant·es ont pu compter sur des « clefs » de recherche présentées en amont par Isabelle Felici, qui ont permis de les orienter dans leur approche du parcours migratoire, ainsi que dans celle de « l’installation » et de la « rencontre » avec l'altérité dans le pays d’accueil.
Si les participant·es étaient invité·es à produire un texte en fin d’atelier, le dispositif se présentait avant tout comme un prétexte pour explorer et partager cette mémoire parfois diffuse, floue ou incomplète. Les témoignages rédigés à la suite de l’événement pourront éventuellement être mis en ligne sur la plateforme Enfants d’Italiens et d’Italiennes dans les semaines à venir, pour le plus grand bonheur de toutes et tous.
Vous n'avez pas pu assister à l'atelier ? L'enregistrement (.mp3) est à écouter ou à télécharger ici. La brochure explicative est disponible en cliquant sur la couverture.