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On ne s’attend pas à voir Georges Brassens en chef d’un chœur d’« enfants » d’Italiens. Même ses plus fervents admirateurs ignorent généralement qu’il était le fils d’une Italienne, comme il appelait affectueusement sa mère qu’il croyait, à tort d’ailleurs, napolitaine.

Si durant les décennies de l’immigration italienne massive, nombreux étaient les Transalpins qui mettaient tout en œuvre pour s’intégrer, notamment à travers le travail, la vie syndicale, l’apprentissage de la langue du pays d’accueil ou encore la naturalisation, voire pour dissimuler leurs origines, de nos jours, les descendants d’Italiens se retrouvent dans un schéma opposé à celui de leurs aînés. La société a changé, l’économie des pays de départ et d’accueil est plus stable.

La France et les royaumes italiens entretiennent depuis le Moyen-âge des liens qui ont perduré au fil des siècles. Les flux migratoires se sont intensifiés après la formation de l’unité italienne. De 1861 à nos jours, 29 millions d’Italiens ont quitté leur pays et le nombre de retours est estimé à 11 millions. Au cours de cette période, la France a été une de leurs destinations privilégiées[1].